« Les droits de l’homme ne sont pas une question de mode dans notre pays, ils sont ancrés dans nos traditions et dans notre civilisation », selon SEM Abdoulaye DIOP.
Le mercredi 1er mars 2023, Son Excellence Monsieur Abdoulaye DIOP, Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale a tenu une rencontre avec le Haut-commissaire des Nations unies aux Droits de l’Homme, Monsieur Volker Türk. A sa sortie d’audience, le chef de la diplomatie malienne s’est exprimé.
SEM Abdoulaye DIOP a annoncé que la rencontre s’est déroulée dans une atmosphère franche et cordiale. « Nous avions apprécié aussi la capacité d’écoute du haut-commissaire et essentiellement pour poursuivre la discussion avec les autorités maliennes sur la problématique des droits de l’homme », a-t-il dit le patron de la diplomatie malienne.
Selon lui, cette problématique des droits de l’homme est une question d’actualité, difficile, mais aussi, une question dans laquelle le Mali continue à promouvoir une approche constructive et fondée sur la nécessité des acteurs internationaux de comprendre la complexité de la situation sécuritaire, la situation d’ensemble de notre pays.
« Mais aussi d’apprécier les efforts qui sont faits par le gouvernement de la transition pour inverser la tendance et aller vers une promotion plus effective des droits de l’homme dans notre pays », a-t-il indiqué. Le chef de la diplomatie malienne a ajouté ainsi que par rapport à cela, nous avons eu des échanges.
«Nous savons aussi que c’est une question qui est difficile, mais qui nécessite un dialogue constructif qui puisse prendre les questions des contraintes réelles sur le terrain. Nous avons parlé aussi de la mise en place au Mali d’une direction nationale chargée de la promotion des droits de l’homme pour montrer la volonté des autorités de la transition d’aller dans cette direction, mais, aussi, la nécessité pour tous les partenaires de sortir de l’approche de blâmer, de stigmatiser et de se mettre dans une approche positive pour pouvoir contribuer », a-t-il évoqué. Ensuite, le ministre DIOP a tenu à apprécier la qualité du dialogue avec le haut-commissaire, Türk.
« Nous sommes convenus de la nécessité de poursuivre ce dialogue et de voir sur le terrain comment nous pouvons améliorer la situation », a-t-il souligné M.DIOP.
« Nous avons réitéré l’engagement total du gouvernement de la transition. Nous souhaitons que les préoccupations du Mali sur les droits de l’homme soient davantage reflétées dans l’action du haut-commissariat, mais aussi dans l’action de la MINUSMA et de la division des droits de l’homme qui sont sur le terrain et qui doivent continuer à faire leur travail de façon indépendante et professionnelle et de manière à ne pas créer davantage de problème à notre pays qui traverse déjà une situation fragile », a-t-il martelé.
Il faut noter qu’une copie de la charte du Mandé « KURUKAN FUKA », adoptée en 1236, bien avant les instruments internationaux afin de montrer que les droits de l’homme ne sont pas une question de mode dans notre pays, ils sont ancrés dans nos traditions et dans notre civilisation. Il a par ailleurs précisé que cette remise symbolique, c’est pour pouvoir partager ce document avec l’ensemble des états membres du conseil des droits de l’homme comme une contribution du Mali à la promotion et à la défense des droits de l’homme il y a déjà des siècles.
« Le Mali ne subit pas sur la question du droit de l’homme certes, nous sommes dans un contexte politique, géopolitique, sécuritaire complexe, mais le Mali a déjà une trajectoire », a-t-il justifié.
« Nous avons une société multi-ethnique qui a été justement fondée sur les valeurs qui ont fait la base de cette charte historique et importante qui n’est pas assez connue sur le plan planétaire », a-t-il informé.
« Nous espérons que le commissaire va aider à promouvoir cette contribution du Mali », a-t-il conclu SEM DIOP.
Bouba/Malijet.com
