A l’occasion de l’anniversaire de l’Opération militaire spéciale de la Russie pour protéger le Donbass (article de S.E.M. Igor GROMYKO, Ambassadeur de Russie au Mali)

A l'occasion de l'anniversaire de l'Opération militaire spéciale de la Russie pour protéger le Donbass  (article de S.E.M. Igor GROMYKO, Ambassadeur de Russie au Mali)
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Chaque année, le 23 février, notre pays célèbre la Journée du Défenseur de la Patrie. Chacun de nous se souvient des années les plus difficiles de la lutte de l’Union Soviétique contre l’Allemagne nazie et ses satellites. Chaque foyer et chaque famille russe ont été touchés.

Depuis un an (dès le 24 février 2022) la Russie mène l’Opération militaire spéciale contre le régime néonazi de Kiev qui a levé sa tête pour protéger le Donbass, démilitariser et dénazifier l’Ukraine.

La crise actuelle en Ukraine est apparue il y a neuf ans, lorsqu’un coup d’État armé a été perpétré à Kiev avec le soutien actif des États-Unis et de l’UE et la junte radicale anti-populaire a pris le pouvoir. Cela a conduit au retrait de la Crimée de l’Ukraine et à son incorporation à la Russie. Puis le conflit a éclaté dans le Donbass, où les gens avaient réclamé leurs droits légaux de parler russe, d’enseigner à leurs enfants en russe et d’honorer leurs héros qui ont sauvé le monde du fascisme il y a prèsque 80 ans. En réponse, Kiev a accusé tous les habitants du sud-est de “trahison” et de “terrorisme”, et a lancé l’armée régulière et des bataillons punitifs néonazis pour réprimer les protestations.

Les formations armées ukrainiennes bombardaient le Donbass pendant toutes ces années. Des blocus socio-économique et de transport inhumains ont été imposés à ses habitants, amenant la région au bord de la survie. Cette politique destructrice a été soutenue par les États-Unis et l’OTAN, qui ont encouragé une russophobie agressive et fermé les yeux sur le néonazisme, transformant le pays en tête de pont contre la Russie.

Pendant 9 ans, avec la participation de l’OTAN, l’Ukraine a été militarisée, des bases militaires et des laboratoires biologiques y ont été installés, des adeptes de l’idéologie néo-nazie ont été nourris, capables de suivre aveuglément les ordres des manipulateurs occidentaux, y compris la destruction de leurs propres compatriotes.

L’Occident continue d’envoyer des armes en Ukraine, de transmettre des informations satellitaires et d’autres renseignements au commandement des Forces armées ukrainiennes et de participer à la planification et à l’exécution d’opérations militaires, poussant ainsi l’Ukraine vers une guerre totale. En s’engageant dans des opérations de combat sous le couvert de compagnies militaires privées et d’instructeurs militaires, les pays de l’OTAN sont, de fait, devenus partie au conflit, comme ils le disent d’ailleurs déjà ouvertement. Au total, depuis le début de l’Opération, les Forces armées russes ont détruit 385 avions, 210 hélicoptères, 3172 drones, 404 systèmes de missiles antiaériens, 7915 chars et autres véhicules blindés de combat, 1028 véhicules de combat à lance-roquettes multiples, 4133 canons d’artillerie de campagne et mortiers et 8440 pièces d’équipement de véhicules militaires spéciaux.

L’Occident poursuit l’entraînement militaire et la formation des soldats ukrainiens à l’utilisation d’armes plus modernes, notamment des chars, des systèmes de défense aérienne et même des avions. Les États-Unis en sont les initiateurs, le Royaume-Uni étant en tête pour le nombre d’Ukrainiens formés sur son territoire.

Le régime de Kiev et ses manipulateurs occidentaux ont accordé une grande attention au travail de destruction du code culturel des gens vivant en Ukraine par l’ukrainisation forcée, la fermeture des écoles russes, l’expulsion et la destruction de tout ce qui est russe. De nombreuses restrictions ont été imposées à la distribution de produits imprimés et médiatiques en langue russe, qui est la langue maternelle de la plupart des Ukrainiens. Ces faits ne pouvaient plus être ignorés.

Fin 2021, la Russie a préparé et envoyé des propositions à ses partenaires occidentaux pour obtenir des garanties légales de sécurité, notamment la non-expansion de l’OTAN à l’Est, le retour de son infrastructure militaire à la configuration de 1997, lorsque l’Acte fondateur OTAN-Russie a été signé. Toutefois, ces propositions ont été ignorées.

Les affirmations de Kiev selon lesquelles elle possédait des armes nucléaires, rendues publiques lors de la conférence sur la sécurité de Munich en février 2022, ont suscité de graves inquiétudes, car elles représentaient des risques réels pour la Russie et la sécurité internationale dans son ensemble.

En conséquence, nous n’avons eu d’autre choix que de reconnaître l’indépendance des Républiques populaires de Donetsk et de Lougansk le 21 février 2022, et de lancer une Opération militaire spéciale le 24 février 2022 pour protéger le Donbass, démilitariser et dénazifier l’Ukraine et éliminer les menaces pour la sécurité russe émanant de son territoire.

Dans le cadre de l’Opération, l’Armée russe continue de frapper exclusivement des cibles militaires et uniquement avec des armes de haute précision. L’objectif est d’éviter les pertes civiles.

Les néonazis ukrainiens, quant à eux, continuent d’utiliser des tactiques terroristes, recourant aux méthodes de guerre inacceptables – en utilisant les habitants comme boucliers humains, en minant les villes avec des mines terrestres, en bombardant les zones résidentielles avec des pièces d’artillerie de gros calibre de l’OTAN et des MLRS, y compris des munitions à fragmentation. Ils installent des postes de tir dans les jardins d’enfants, les écoles, les hôpitaux, les églises, les immeubles d’habitation et les installations de production de produits chimiques dangereux, distribuent des armes de manière incontrôlée et empêchent l’évacuation des civils, etc.

L’indifférence cynique des pays occidentaux et des organisations internationales, qui continuent de fermer les yeux sur les nombreuses violations du droit humanitaire international et la commission de crimes de guerre – les atrocités commises par les néonazis ukrainiens contre les prisonniers de guerre russes.

L’issue logique de la politique anti-populaire menée par le régime de Kiev est la décision des habitants de Donbass, Kherson et Zaporojie de faire partie de la Fédération de Russie à la suite des référendums organisés les 23-27 septembre 2022.

Le désir du régime de Kiev et de ses patrons occidentaux de poursuivre la guerre “jusqu’au dernier Ukrainien” est clairement illustré par leur réaction cynique à la proposition russe d’instaurer un cessez-le-feu pendant le Noël orthodoxe.

Les actions de l'”Occident collectif” et du régime de Kiev qui lui est fidèle confirment la nature globale de la confrontation qui se déroule actuellement en Ukraine, à laquelle ils se sont longuement et minutieusement préparés. Aujourd’hui, nous ne sommes pas confrontés à Kiev, mais au conglomérat militaro-industriel OTAN-Ukraine. L’Ukraine n’est qu’un outil entre les mains des États-Unis et de leurs alliés de l’OTAN, dont l’objectif à long terme est de “vaincre la Russie sur le champ de bataille” à tout prix, de perturber l’architecture de sécurité dans l’ancien espace soviétique et dans l’ensemble de l’Eurasie. Ainsi que la préservation d’un système mondial où Washington et ses satellites peuvent utiliser la force militaire et le levier économique pour forcer n’importe quel pays à “danser à leur rythme”.

Source: Malijet

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